LA STANDARDISATION DES VIOLENCES

LA STANDARDISATION DES VIOLENCES – Un tour d’horizon sur les types de VBG

Au Cameroun, comme dans la plupart des pays du monde, la violence contre les femmes et les filles est une réalité préoccupante. Mais ces violences sont parfois présentées à tort comme étant causées par des crises, attribuant ces actes aux déplacements, à la présence de groupes armés gouvernementaux et non gouvernementaux, aux difficultés économiques, etc. 

L’examen des données brousse un tableau. La violence sexiste au Cameroun était une réalité d’avant crise, et elle se produit dans des zones où les armes sont silencieuses.

 

En raison de la non standardisation des données, la communauté du secteur de la VBG fait face à de nombreuses difficultés. Cela s’explique en grande partie par la grande variété de termes et de procédures employés pour classer les cas de VBG chez les différents prestataires de services, les acteurs humanitaires, les cabinets juridiques et les organismes publics.

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), pour palier à ces difficultés a mis sur pied le système de gestion des incidents (IMS), outil de classification des VBG. Le terme Incident (ou cas de VBG) ici renvoie à un évènement au cours duquel au moins un acte de violence basée sur le genre est commis contre une personne. Les six principaux types de VBG et leurs définitions sont :

  • Le viol : acte de pénétration (même superficielle) sans consentement englobant sans s’y limiter : le viol collectif, le viol conjugal, la sodomie et les rapports bucco‐génitaux forcés. N’englobe pas les tentatives de viol, au cours desquelles la pénétration n’a pas lieu
    • L’agression sexuelle : toute forme de contact sexuel sans consentement ne débouchant pas ou ne reposant pas sur un acte de pénétration. N’englobe pas les viols, caractérisés par un acte de pénétration.
  • L’agression physique : Violence physique n’étant pas de nature sexuelle. N’englobe ni les mutilations génitales féminines/l’excision, ni les crimes d’honneur.
  • Le mariage force : Mariage d’une personne contre sa volonté.   
  • Le déni de ressources, d’opportunités ou de services : déni de l’accès légitime à des ressources/actifs économiques ou à des opportunités de subsistance, et à des services éducatifs, sanitaires ou autres services sociaux. N’englobe pas les déclarations de pauvreté générale.    
  • Les violences psychologiques/ Émotionnelles : Infliction de douleurs ou de blessures mentales ou émotionnelles.

 

 

Adopter une terminologie standard permettra de réduire au minimum la subjectivité en matière de classification et d’assurer une communication efficace relative à la VBG, indépendamment du lieu de l’incident et de la personne qui consigne la déclaration des faits.

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